Une carte postale impressionniste impressionnante !

Archingeay autrefois

Cette carte postale est impressionnante à plus d’un titre. A commencer par son âge : elle a un siècle. Elle a mis 100 ans pour parvenir jusqu’à nous. On ressent une émotion particulière en la regardant. En effet, la fonction habituelle d’une carte postale est de représenter un monument, une ville, un site géographique. Mais celle-ci est atypique. Elle aurait pu servir de support à un maître impressionniste. Empreinte de romantisme, elle suggère le Château de la Vallée au second plan. Au premier plan, la nature est bien présente. Mais le plus énigmatique, c’est cette jeune fille. Elle porte une robe à mi-épaules. Sa longue chevelure descend jusqu’au bas du dos. Elle est pieds nus. Elle tourne la tête vers le Château. A ses côtés deux femmes dont une visiblement plus âgée car elle tient une canne.

Nous en oublierions de parler du domaine. Une grille monumentale en garde l’entrée. Il faut noter qu’à l’époque aucune enceinte en pierre n’est construite.

L’impressionnisme pour inspiration

Cette carte fait penser aux toiles des maîtres impressionnistes. Avant toute chose, je tiens à m’excuser auprès des puristes pour cet anachronisme car le mouvement pris fin environ 30 ans avant ce cliché (1874-1886).

Mais poursuivons. Je vous propose un exercice immersif. Pour cela, je vous recommande de regarder la courte mais instructive vidéo (5 min 13 sec) réalisée par le musée d’Orsay. Et puisque les lieux culturelles sont fermés, ne nous privons pas de plonger dans ces chefs d’œuvres.

L’impressionnisme avec Claude Monet, Coquelicots (1873) Une série de très courts métrages tournés au musée d’Orsay pour tout savoir sur les mouvements artistiques de la période 1848-1914.

Ce mot vient d’un critique d’art qui expliquait que c’était surtout l’impression qui dominait les créations. Monet s’en amuse. D’autres peintres s’en plaignent.

J’ouvre une parenthèse dans notre visite. Puisque la faim se fait sentir, je vous recommande, quand vous en aurez à nouveau l’occasion, de vous arrêter au restaurant situé dans cette ancienne gare. Sous les dorures, vous pourrez déjeuner sous les regards bienveillants des sirènes peintes au plafond. L’art de vivre à la française ; culture et nourriture font bien bon ménage chez nous !

Maintenant que nous avons nourri notre appétit intellectuel tant que physique, et si on peignait maintenant !

Un tableau sans nom

Mettons nous maintenant dans la peau d’un peintre qui veut immortaliser ce paysage. Un après-midi d’été, armés de vos outils, vous posez votre chevalet dans l’allée du château. Vous demandez à ces dames si elles acceptent de poser pour la postérité. Elles ne se font pas prier et suivent avec application vos directives. 

Sur votre palette, vous mélangez les couleurs. Vous mettez en valeur la verdure des arbres. Vous inventez le jaune de fleurs sur le côté droit et les fleurs bleues au côté droit. Vous peignez à présent les personnages. Vous représentez les deux dames assises sur le banc.

Quand à la jeune femme aux pieds nus, inspiré du déjeuner sur l’herbe de Manet, vous éclaircissez le personnage pour le mettre en valeur.

Après un long moment, à l’abri du soleil sous les arbres, vous montrez votre œuvre achevée à vos modèles. Elles vous félicitent pour les avoir mises si bien en valeur. Puis vous prenez congé. En remontant vers l’allée, vous vous interrogez. Quel nom vais-je bien pouvoir donner à mon œuvre ? En tant qu’auteur, vous avez aussi votre mot à dire. Vous pouvez donner un nom à votre création. Car quoi de plus triste qu’un tableau sans nom. Il vous restera plus qu’à le signer pour le finaliser

Si vous avez des idées, nous serons heureux de les partager avec les Arcantois sur votre page Facebook de la mairie. 

Aller. Maintenant c’est à vous….

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